Ils faisaient partie intégrante de la PACES (Première Année Commune aux Études de Santé), au même titre que les concours de médecine, de maïeutique, d’odontologie et de pharmacie. Mais que vont devenir les concours kiné en 2020 ? L’organisme Prépa Epsilon tente une réponse.
Le sort des candidats MMOP fixé – mais quid des étudiants en kiné ?
Notre équipe l’écrivait dans sa page dédiée à la nouvelle réforme des études médicales : l’arrêté du 4 novembre 2019 relatif à l’accès aux formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique a acté que la PACES, telle qu’elle existe aujourd’hui, ne sera plus à partir de la rentrée 2020.
Cet arrêté scelle le destin des futurs candidats aux études MMOP (acronyme de Médecine, Maïeutique, Odontologie et Pharmacie) mais, comme l’indique son titre, n’est pas relatif à l’accès à la formation de kinésithérapie. Et pour cause : « Nous sommes une profession paramédicale et non médicale« , explique Hadrien Thomas pour le magazine spécialisé Egora. « Nous ne sommes donc pas rattachés aux mêmes textes de loi, même si nous sommes inclus dans la même réforme et concernés par les mêmes mesures« , développe l’actuel président de la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK).
Réforme de la PACES pour les kinés : une officialisation avant le 20 décembre 2019
« Le ministère de l’Enseignement supérieur s’est engagé à ce que tout soit terminé avant le début de l’ouverture des procédures post-bac sur Parcoursup, le 20 décembre [2019] », rapportait Egora. Mais avant-même cette date, le média a rapporté que les kinés allaient finalement être intégrés aux études de santé.
La fin des concours kiné en 2020… au profit d’examens
Pour le président de la FNEK, la perspective la plus crédible était de voir la filière kinésithérapie rejoindre la filière MMOP dans la réforme globale. Une forme de continuité, donc, puisque les kinésithérapeutes côtoient déjà, pour la grande majorité d’entre eux, les candidats à médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie au cours de la PACES.
Hadrien Thomas avait vu juste. La réforme des études de kinésithérapie impliquera bien la fin des « concours PACES » au profit d’examens tout aussi sélectifs, écrits et possiblement oraux. Les candidats souhaitant accéder à l’un des IFMK de France (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) devront bien passer, dès la rentrée 2020, soit par une première année PASS, soit par une Licence AS. Ce seraient à la fois les IFMK et les Agences Régionales de Santé qui, chaque année, établiraient le nombre de places disponibles dans leur région, afin de ne former que le bon nombre de praticiens.
Devenir kiné après une année de PASS ou après une L.AS
À partir de la rentrée 2020, deux grandes voies d’accès s’offriront donc aux candidats kinés titulaires du baccalauréat :
- la première : l’année PASS, soit une première année d’études de santé semblable à la PACES
- la seconde : une première année de Licence, quelle qu’elle soit (dans les propositions formulées par chaque université), intégrant une option « accès santé »
Attention : la réforme de la PACES met fin à toute possibilité de redoublement en PASS. Les candidats kinésithérapeutes n’auront donc qu’une chance d’accéder à un IFMK via cette voie.
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